mercredi 27 janvier 2010

Bright Star - Jane Campion


Ou le portrait d'une femme : muse dévouée d'un poète sans un sou qui, de part sa douceur et son caractère, inspirera le plus grand poète du Romantisme anglais du 19ème siècle.

Jane Campion filme les émois amoureux dans une succession de tableaux impressionistes. L'amour platonique entre Fanny Brown et John Keats baigne dans un décor nimbé de clarté où la lumière crue illumine tulles et rubans. "La beauté sera convulsive ou ne le sera pas"...

C'est un amour pur qui semble être cristallisé par l'éclat et la transparence des différentes scènes. Des brassées de fleurs sauvages enveloppant des robes immaculées nous donnent une impression de flottement. Sensation qui vole en éclat sous l'effet d'un battement de cil ou l'intensité palpable d'un pieux baiser.

Sommes-nous en plein rêve ou suivons-nous une histoire d'amour impossible? L'amour primera-t-il sur les conventions sociales d'une aristocratie conservatrice?

Les élancées lyriques de Keats résonnent le long des landes escarpées et parviennent ainsi à réchauffer cette vieille Angleterre. Et pourtant, pas un mot de trop.

L'histoire se tisse tout en retenue et offre l'idée que sentiments et nature s'accordent harmonieusement et qu'amour n'a de sens que de sa forme la plus dénudée. Sorte d'Evanescence.

4 Ponyo

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