mercredi 27 janvier 2010

Mr Nobody - Jaco van Dormael


Mr Nobody est à film à tiroirs qui plonge le spectateur dans l'univers de Nemo Nobody.

Un univers flottant entre imaginaire et réalité, à la fois décrit de manière scientifique via des monologues face-à-face caméra et totalement englué dans ses désirs inconscients.

Mr Nobody, c'est Monsieur Complexité, Monsieur Possibilités. Une personne qui ne laisse aucune chance au hasard et veut devenir le maître absolu de sa destinée.
Pourquoi être confronté à des choix cornéliens alors que tous les scénarios de vie sont réalisables?

Nous voilà donc, face à l'écran, observateur d'un moment décisif de la vie du petit Nemo, moment qui pourrait influer radicalement sur le cours de sa vie par le simple fait de choisir de vivre avec son père ou de suivre sa mère. Un seul mot, un seul choix, un unique regard et nous sommes embarqués dans ses différentes vies parallèles. Et pourtant, si au final toutes ces vies ne nous conviendraient pas et qu'il faudrait mieux usurper l'identité de la première personne venue pour se sentir véritablement soi et serein? Alors Contrôle ou Hasard? Pile ou Face?

Ces histoires frénétiques, un futur/passé/présent entremêlés, une temporalité mal-menée, un premier temps arrivent à nous charmer mais au bout du compte finissent par nous lasser.

C'est étrange de penser qu'un scénario a été conçu uniquement pour mettre en déroute les spectateurs et que sa succession d'incongruités arrive à desservir l'originalité initiale de cette aventure surréaliste.

Nemo Nobody est un savant marionnettiste qui tire les ficelles de sa propre réalité en nous offrant de multiples personnalités mais en ne dévoilant jamais sa véritable nature.
Cependant, ce film n'atteint pas le niveau fantaisiste de la Science des rêves de Gondry ou de Dans la peau de John Malkovich de Jonze.

Ps : jolie scène européenne avec Diane Kruger, Lin Dan Pham et Georges du Huitième jour.

2 Ponyo

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