lundi 29 mars 2010

Alice aux Pays des Merveilles - Tim Burton


Cher Tim,

Réveille toi ! Cesse de nous convier dans tes univers trop lisses, imprégnés de fantaisie conventionnelle, mais laisse nous replonger dans les extravagances scénaristiques et l’Imaginarium de ta filmographie d’antan !

Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll est un conte qui ne cesse de nourrir l’imaginaire de ses lecteurs et cela depuis plus de cent ans, faire appel à toi relevait donc de l’évidence… Et pourtant, te voici pris au jeu de cette course frénétique au spectaculaire et à la maîtrise technologique. L’enchantement visuel a supplanté la poésie et l’onirisme de ce conte hors du commun, de cette histoire aux franges de l’étrange. A trop te soucier des couleurs psychédéliques et des animaux numériques, tu nous as privé de tout le surréalisme et le non sens du livre. Le contenu est sans relief : ni fantasque, ni merveilleux, les personnages insolites deviennent de bien fades protagonistes : le chapelier toqué parait raisonné, la petite Alice a perdu sa naïveté et est devenue une Jeanne d’arc chevaleresque, le chat foin semble raisonnable et attendrissant, le loir dans la théière ne somnole plus... Seule la Reine Rouge a conservé son identité de souveraine névrosée et mégalomane.
Certes tu as modifié l’histoire pour la réadapter mais passer de l’autre coté du miroir s’est avéré être un projet périlleux et inachevé. Cette Alice au Pays des Merveilles qui en a émerveillé et dérouté plus d’un, s’érige telle une histoire logique dans ton film. Normalement en porte à faux et à contretemps dans ce pays imaginaire, Alice est devenue l’allégorie de la conquête et de la paix. Du haut de ses 19 ans, Alice a peut-être grandi trop vite et perdu son âme d’enfant. Tout comme cette nouvelle adaptation de l’œuvre de L. Carroll à l’écran…

C’est avec regret que je déconseille ce film.

PS : Quelle triste et curieuse idée d'avoir utilisée une chanson d'Avril Lavigne en générique de fin ... Bon, tout de même, je cite une chose positive : la 3D car j’ai adoré recevoir une tasse sur la tête en plein film !

2 Ponyo

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